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Travailler ensemble, oui mais comment?

Le projet associatif de La Gerbe mentionne des phrases-repères indiquant dans quel esprit être et faire ensemble à l’association. On y trouve par exemple le fait que chacun est porteur d’une lumière, et que la vie ne se résume pas à ce qu’on en voit. Travailler ensemble en s’attachant à ceux que nous rencontrons, sans nous perdre dans ce lien passager. Et si on pouvait faire ensemble, non pas avec “la bonne distance” mais “la juste proximité”?! En compagnons de travail, faire ensemble sérieusement, mais sans se prendre au sérieux. Et concrêtement?Suivez-moi, je vous emmène dans les coulisses de la ressourcerie!



Bonjour l’équipe! Vous participez ensemble sous la direction de Rahel à l’atelier appelé ‘tri de brocante”, vous voudriez nous en dire plus?


  • Rahel :

Oui ! Ici on s’occupe de la vaisselle, des objets de déco, des bibelots. On est comme dans la “caverne d’Ali Baba”! On trie, on lave, on prépare, on met des prix, on remplit les cartons…

  • Lydie : Ce que j’aime, c’est d’envoyer des beaux objets à la solidarité internationale, pour les partenaires en Roumanie. J’apprends aussi beaucoup de choses, comme mettre les prix pour la vente au magasin : j’apprends à mieux connaître les chiffres, ça me sert chaque jour.Ce que j’aime aussi, c’est la bonne entente. On s’entend, on partage. Quand un ne comprend pas, l’autre explique et moi, ça me fait du bien.


  • Fahim : Moi j’aime beaucoup le magasin et la vente! J’aime bien y être comme vendeur, car il y a beaucoup de clients, on parle, on discute avec eux, et en même temps on apprend le français. Et l’équipe est gentille, on travaille bien ensemble.


  • Palden : 

Je suis très contente ici. Avant, au Tibet, je travaillais comme commerçante. Je vendais des pulls, des manteaux. J’achetais des lots de vêtements et je revendais un à un dans une grande ville. Alors je connais un peu le rayon vêtements. Moi je n’aime pas changer tout le temps, j’aime bien rester à ma place dans cet atelier, sauf s’il y a vraiment un gros problème. S’il y a un petit problème, ça c’est normal dans la vie et ça va, je reste!


  • Soukayna

Je suis arrivée seulement il y a deux mois dans l’atelier. J’aime rire, parler et travailler en même temps. Ce que je n’aime pas, c’est que, quand on est à la vente au magasin l’après-midi, on n’a pas la pause!


  • Fahim : mais oui c’est normal, on ne va pas partir si les clients sont là!


  • Soukayna : oui mais c’est fatigant!

  • Fahim : mais tu sais, Jérôme dit qu’on peut faire la pause chacun à son tour, et comme ça, on n’abandonne pas les clients.

  • Soukayna : ah oui, ça c’est bien!

  • Et vous Lisa ?

  • Moi je suis ici comme stagiaire dans mon cursus d’école de commerce. J’aime bien cet atelier, c’est une bonne équipe qui s’entend bien, il y a une belle complicité, ils se parlent vraiment. Pour ma part, avec ce stage, je prends plus conscience des difficultés que peuvent rencontrer d’autres personnes, et aussi je jette moins, j’ai un autre regard sur les choses, sur mes vêtements. Je trouve que mon école a bien fait de nous envoyer en stage dans des associations. Les autres de ma promo sont aux Resto du Cœur, à la Chorba à Paris, à la SPA, … je trouve ça très bien de nous obliger à aller d’autres personnes que celles qu’on croise habituellement.


  • Issa : J’aime beaucoup le travail ici, l’équipe est très gentille, il n’y a pas de problème.


  • (bruit de vaisselle qui se casse) même avec ce bruit? 


  • (rires) Oui ça c’est quand la vaisselle n’est pas en bon état! On la met dans le bac recyclage et ça fait du bruit. Mais ce n’est pas un problème, j’ai l’habitude! J’aime quand on travaille vite, avec Rahel et son rythme. A La Gerbe, ce que j’aime bien aussi, c’est charger les poids-lourds pour la solidarité internationale.Avant, en Afghanistan, j’étais étudiant en management, j’ai fait ça pendant deux ans. Après, j’ai décidé de partir, c’était en 2018. C’était difficile. En Grèce, j’ai travaillé dans une ferme pour la traite des vaches. Aussi comme bénévole avec une association, on donnait à manger à des enfants, on jouait au foot avec eux tous les samedis. Et comme je parle anglais, j’ai aussi aidé les nouveaux venus dans l’association, pour traduire entre le dari et l’anglais. Et maintenant j’apprends le français! Quand j’ai commencé à La Gerbe, je ne parlais pas, juste “bonjour”, et “merci”. Maintenant c’est mieux!


  • Claire : moi, je suis bénévole chaque semaine le mercredi. J’aime beaucoup ce temps avec ces gens bienveillants, volontaires. Même si chacun a son caractère, c’est super de peu à peu faire connaissance tout en travaillant. Ça me donne une ouverture sur le monde sans rester cantonnée aux infos des médias. Parfois, l’un ou l’autre raconte une pépite de son vécu, c’est beau. Là je suis dans la réalité de leur vie! C’est un plaisir de partager à la fois les fous-rires et le travail. En fait, je travaille encore mais avec mon jour de congé en milieu de semaine, c’est comme une bouffée d’air en venant ici, car dans mon travail d’artisan, c’est l’inverse, je suis confinée dans un bureau et je ne rencontre quasiment personne. Une autre chose que j’apprécie aussi, c’est d’être polyvalente pour plusieurs ateliers selon les besoins. Et puis j’aime beaucoup les repas à l’Esat* de temps en temps avec d’autres bénévoles - ça permet de se connaître un peu plus, de façon plus posée. J'apprécie aussi la souplesse du bénévolat ici, le fait de ne pas être obligé à une régularité stricte, du moment qu’on prévient à l’avance. Bref, c’est un vrai plaisir!


Merci à tous pour la bonne humeur et l’entrain avec lesquels vous contribuez à cet atelier!




*L’Esat “le Petit Parc Gourmand” : le restaurant d’entreprise voisin, dont les employés sont des personnes en situation de handicap.


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