A votre avis... ;-)
Combien de personnes passent par an sur le chantier insertion? Comment sont-elles recrutées? qu'est-ce qui les a empêchées jusqu'à présent de trouver un travail? quelles sont les réussites à la fin du contrat ici?
Et comme bouquet à cette avalanche d'interrogations existentielles:-),
question subsidiaire : le dialogue de gestion, qui va avec le comité de pilotage, kesako??
Le dialogue de gestion du chantier insertion a lieu en début d'année avec la Direccte, pour définir les objectifs que La Gerbe devra atteindre l'année suivante. C'est la Direccte qui nous donne les agréments pour tel nombre de postes. Le comité de pilotage rassemble en fin d'année tous les financeurs: le Conseil Général, la Région, la Préfecture..., et les partenaires comme Pôle Emploi, la Communauté d'agglomération, la Mairie... pour faire le bilan de l'année écoulée. Une sorte de "grand oral" pour Sylvie, responsable du chantier, et Jean-Marc et Philippe, respectivement directeur et responsable financier. C'est que les critères d'attribution des subventions sont précis: à chaque chantier-insertion de rentrer dans les clous s'il veut pouvoir continuer à fonctionner et recevoir de quoi payer ses salariés. Sur quels points sommes-nous observés de près? Sylvie présente tout d'abord un bilan de l'accueil et de l'intégration des personnes embauchées: comment sont-elles recrutées, en combien de temps, comment sont aussi accompagnées celles qui ne sont pas prises sur le chantier? Quels moyens sont à la disposition de ces personnes pour mieux se repérer dans leurs démarches administratives, pour comprendre ce qui est attendu d'elles?
Comment mettre tout en œuvre pour que ces personnes adhèrent rapidement au dispositif qui va leur permettre de rebondir?
Comment faire pour que les entrées sur le chantier soient le plus régulières possibles et bien réparties sur l'année?
Dans les données à fournir, il y a par exemple la manière dont les salariés sont orientés chez nous : par Pôle Emploi, par des associations diverses, par la justice, les missions locales, l'espace territorial... entre autres.
Devinettes supplémentaires : combien d'hommes, combien de femmes parmi nos salariés? Combien de moins de 26 ans, combien de 36 à 49, combien de plus de 50?
De quelle commune proviennent-ils, de quel quartier (zones "dites sensibles" ou non?)
Combien de personnes avec handicap, combien de personnes sous main de justice?
Et puis les financeurs veulent savoir quel accompagnement leur est proposé. Est-ce une aide pour trouver un logement, une aide à la prise de confiance en soi?
Qu'est ce qui freine chacun dans sa recherche d'emploi? la langue? le logement? la santé? la mobilité? la justice? le budget? les papiers administratifs? et quelles formations peuvent-ils passer ici? Caces, formation gestes et postures, niveau de français, anglais, initiation informatique, outils de nettoyage...? Enfin, question cruciale: que deviennent-ils après leurs 6 mois ici? Obtiennent-ils une formation, un CDI, un CDD? après combien de temps? Le comité de pilotage s'intéresse en outre à la contribution du chantier insertion à l'activité et au développement territorial local : quelles actions sont menées vers les entreprises? vers le public sous main de justice? envers le foyer d'accueil d'Ecquevilly? quels accueils de stagiaire s'ajoutent à ce travail?
Voilà donc toutes les informations qui doivent être rassemblées au fur et à mesure des jours et synthétisées dans le rapport à fournir au comité, sans parler des données financières. Bravo à nos collègues pour cet énorme travail administratif et les heures passées en tête à tête avec ... leur ordinateur, en plus du travail quotidien d'accompagnement.