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Maria : un travail pour transformer une famille

Ceptura est un village viticole, entouré de collines sur lesquelles on cultive des vignes et des arbres fruitiers. Mais derrière l’image bucolique se cache une autre réalité : l’alcoolisme, qui touche de nombreux hommes de ce village et fait des ravages dans les familles.

Parmi ces familles, celle de Maria. Le peu d’argent gagné par son mari partait dans l’achat d’alcool : la famille ne pouvait acheter ni fournitures scolaires pour chaque enfant, ni médicaments lorsqu’un d’eux était malade. Maria était parfois violentée par son mari, ses huit enfants aussi.

C’est ainsi qu’il y a quelques années, Cristian Mateescu, fondateur de Bethel, l’a trouvée pleurant sur le banc d’un parc de Ploiesti – une ville proche de Ceptura, et l’a encouragée.

Le chemin de Maria a à nouveau croisé celui des Mateescu en 2008. Bethel cherchait une vendeuse à l’occasion de l’ouverture d’un nouveau magasin, et Maria leur a été recommandée. Elle était en effet titulaire un diplôme de vente, mais ne trouvait pas de travail en raison de ses dents, abîmées par le manque de soin (faute de moyens), et de son mari, qui inquiétait les potentiels employeurs en raison des dégâts qu’il pouvait causer.

Bethel a engagé Maria en mars 2008 : elle a enfin pu sortir de la pauvreté ! Utilisé avec sagesse et parcimonie, son salaire lui a permis d’acheter des fournitures scolaires et des vêtements pour ses enfants, du linge pour la maison... et des chèvres qui leur fournissent du lait et du fromage.

Au-delà de ces changements matériels, c’est la vie familiale qui a été transformée. Le mari de Maria, étonné qu’elle ait trouvé un travail, s’est remis en question. Il a cessé de la violenter de peur de laisser des marques visibles. Mais c’est aussi par le témoignage de la vie de son épouse que cet homme a été transformé. Touché par ses convictions et leur impact au quotidien, il a finalement voulu partager sa foi en Dieu. Petit à petit, il a cessé de boire. Il a obtenu son permis de conduire et économise l’argent qu’il gagne pour faire des travaux afin d’améliorer la maison familiale. La famille a ainsi pu aménager la cuisine et la salle de bain, et faire installer l’eau et du gaz. La prochaine étape est la réparation du toit.

Quant aux enfants, ils ont pu chacun suivre une formation grâce au salaire de Maria. Certains sont encore à l’école ou en apprentissage, les autres travaillent, parfois à l’étranger.

L’impact du magasin sur la commune est grand. Le magasin est une oasis de paix et calme pour beaucoup de femmes, victimes de violences causées par leur mari alcoolique. Ces femmes, qui ont peu d’argent, trouvent dans le magasin des vêtements pour elles et leurs enfants, et des articles pour leur maison. Mais surtout, elles peuvent confier à Maria leurs chagrins et celle-ci les conseille. Ainsi, ce que Maria a reçu, elle le redonne aujourd’hui.

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