Deux de nos salariés dans l'avion!
Voyez donc cet article du Courrier de Mantes :
" L’expérience est unique mais reste méconnue des Muriautins et habitants des environs. A l’aérodrome intercommunal de Verneuil-Les Mureaux, on peut s’offrir une virée sous les nuages pour 30 €. Il suffit de réserver auprès de l’aéroclub Roger Janin, de prendre son courage à deux mains et se laisser bercer par les hélices d’un des petits avions dont disposent les pilotes. Des Mureaux à Thoiry, on redécouvre un tout autre paysage vu du ciel. Le Courrier est allé tester pour vous. 200 km/h à 700m d’altitude.
Lorsque notre pilote, François Boizot, également photographe aérien, nous présente l’itinéraire, on a déjà hâte. Les Mureaux, puis Rosay, Villiers-le-Mahieu, Thoiry…
Avec nous, deux autres passagers embarqueront : Rael et Raed. La première, âgée de 29 ans, est Erythréenne, arrivée en France il y a trois ans. Le second a 30 ans et est arrivé de Syrie il y a environ trois mois. Tous les deux sont des employés du chantier d’insertion La Gerbe situé à Ecquevilly et volaient dans ce genre d’avion, comme l’auteur de ces lignes, pour la première fois. Notre avion est un Cessna, une machine d’environ 1 200 kg avec laquelle nous avons volé entre 500 et 700 mètres d’altitude (Jean-François, le pilote, dirait entre 1 500 et 2 000 pieds) à plus de 200 km/h.
« Cet avion peut traverser la France d’une traite, mais c’est assez éprouvant pour le pilote. Nous avons même ici au club des avions qui pourraient vous emmener en Corse sans se poser une seule fois », explique Jean-François. Au club Roger-Janin, certains pilotes partent parfois en balade survoler les châteaux de la Loire par exemple, avant de se poser pour casser la croûte et rentrer aux Mureaux… en avion.
« Oh my godness ! »
Equipés de casques et de micros indispensables pour s’entendre parler dans l’avion, nous avons pu embarquer. Arrivé au bout de la piste en herbe – la plus longue d’Europe ! -, et que l’on gagne de l’altitude, on prend immédiatement conscience de la beauté du paysage. « Oh my godness ! », s’exclame spontanément Rael, émerveillée, qui s’exprime d’un coup en anglais. « Elle est magnifique la France », ajoute-t-elle, le nez collé sur la vitre. Il faut dire que tout paraît vert vu d’en haut, c’est la première chose qui nous frappe. Les voitures semblent circuler sur un circuit pour enfants et les champs deviennent aussi lisses que des greens de golf. Même les éléphants de Thoiry paraissent minuscules à cette altitude. Ce jour-là, sous un ciel parfaitement bleu, la visibilité était dégagée sur au moins 50 km, ce qui permet d’apercevoir La Défense et la Tour Eiffel.
Incollable sur les châteaux et ce qu’il y a voir, Jean-François nous pointe telle ou telle commune pour que l’on se repère. Vigilant, il surveille sans cesse qu’aucun autre« objet volant », ne soit à proximité. De retour à l’aérodrome, il signe un atterrissage absolument parfait « particulièrement réussi », reconnait-il après s’être autocongratulé d’un « kiss landing » bien mérité (kiss voulant dire baiser et landing atterrissage, on vous laisse traduire).
Au sol, Rael et Raed sont autant ravis que nous. Les 30 minutes passent trop vite et l’on repartirait bien pour un tour. « Quand je pars de chez moi à Porcheville pour aller à Ecquevilly je prends le bus et je ne voyais pas cette région comme ça », s’étonne encore Rael. « Les châteaux, les belles maisons, j’ai vu la vraie France aujourd’hui, je suis touchée », lâche-t-elle.
« La vraie France »
Alors si vous voulez tester l’expérience ou l’offrir, n’hésitez pas, on vous le conseille. Mieux vaut prévenir deux semaines à l’avance pour réserver le week-end, les créneaux en semaine sont un peu plus nombreux.