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Journée internationale pour la santé des femmes : l’histoire de Marie

En cette journée internationale pour la santé des femmes, nous voulons parler de celles qui sont soignées à l’Hôpital Otema. Ce centre de santé maternelle, au centre de la République Démocratique du Congo, vise principalement à soigner les femmes atteintes de fistule obstétrique. Cette affection, due à une agression sexuelle ou à un accouchement mal pris en charge, peut rendre les femmes incontinentes et mène ainsi à leur marginalisation. L’Hôpital Otema leur offre un accueil, une guérison physique, un soutien psychologique et un accompagnement à la réinsertion dans le tissu socio-économique. Marie est l’une des patientes qu’Otema a soigné de cette blessure.


Marie, 14 ans, vient d’un village situé à plus de 300 km de l’Hôpital Otema. Il y a un an, elle a été abusée par un homme de 55 ans. Elle s’est retrouvée enceinte, mais la grossesse s’est soldée par une mort du fœtus in utero. Cela a entrainé pour Marie une fistule abîmant son système urinaire et son appareil reproductif.

Comme souvent dans cette situation, Marie est devenue incontinente et a donc été stigmatisée par sa communauté. Son père l'a abandonnée mais sa mère a pris soin d’elle. Cette situation a rendu Marie anorexique, elle souffre alors d’une sévère dépression. Elle a voulu plusieurs fois mettre fin à ses jours mais sa mère l’a chaque fois sauvée.

Afin de sortir de cette situation et dans l’espoir d’être soignée, elle s’est rendue à l’Hôpital Otema à pieds, accompagnée de sa mère. Sur place, Marie a bénéficié d’une guérison physique grâce à une opération, mais aussi à un soutien psychologique mené par un groupe de femmes. Elle est ainsi accompagnée vers une réinsertion sociale, on l’encourage à retrouver son estime d’elle-même et à reprendre en main sa vie.

Le Dr Tony, médecin-chef et fondateur de l’Hôpital Otema, rapporte qu’elle recommence à sourire, ce qu’elle n’avait pas fait depuis un an. Elle recommence aussi à avoir des projets : reprendre son cursus scolaire, qu’elle a arrêté depuis un an, et songe à rentrer chez elle. Le Cœur de compassion, l’association qui porte l’Hôpital Otema, l’aidera à prendre en charge ses frais de scolarité qu’elle ne peut actuellement pas payer.


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