Il y a quelques années, Walter, fondateur de l’association Réconciliation, commençait à s’occuper d’une famille de trois enfants : Azemina, Ismir et Armela. Leur père était au chômage et leur mère souffrait d’un cancer. Réconciliation les a aidés en finançant les études, le matériel scolaire et les vêtements des enfants ainsi qu’une partie du traitement de la mère, et en leur distribuant des colis alimentaires. Pour l’association, l’enjeu principal était que les enfants aient un parcours scolaire stable. Les parents se sont séparés il y a quatre ans, depuis Réconciliation s’occupe de l’hébergement des enfants, en les logeant à la Vallée de la Grâce (ferme sociale portée par Réconciliation) et dans des familles.
Aujourd’hui, la fratrie a fini l’école secondaire. Après une première formation pour assurer leur avenir professionnel, tous ont choisi de se réorienter pour répondre aux besoins qu’ils voient autour d’eux. Azemina, 23 ans, est en deuxième année dans une école biblique de Hongrie. Une fois ses études terminées, elle compte rentrer à Zenica pour aider l’église locale. Ismir a étudié dans une école de boucherie et comme technicien alimentaire et a passé son permis de conduire grâce l’aide financière de Réconciliation. Il souhaite ensuite étudier la production vidéo pour réaliser des documentaires correspondants à ses valeurs pour la télévision et internet. Armela, 19 ans, est aujourd’hui coiffeuse. Parallèlement, elle veut suivre des études d’infirmière pour aider les personnes âgées.
Tous les trois ont travaillé ou travaillent encore au centre de jour de l’association Réconciliation. Pour Walter, « ces enfants sont une bénédiction ». Réconciliation a investi en eux, et aujourd’hui, les résultats sont bien visibles par leur maturité et leur engagement.
Réconciliation continue d’accompagner les membres de cette famille : il y a quelques semaines, le père d’Azemina, d’Ismir et d’Armela a accepté de venir à La Vallée de la Grâce pour y être accompagné. Tombé dans l’alcoolisme, il souhaite aujourd’hui avoir une vie normale. Depuis qu’il est à la Vallée de la Grâce, il ne boit plus et et travaille tous les jours. Walter souligne les progrès et le grand pas en avant qu’a été sa décision de venir vivre à La Vallée. Quant à nous, nous nous réjouissons de cette belle nouvelle pour la famille rendue possible grâce à la persévérance de notre partenaire dans son service aux plus fragiles.