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Réfugié, oui, mais pour aller où?

"Chérie, prépare ta valise, nous partons quelques jours le temps que les choses se calment". Serguey 46 ans, me raconte sa fuite de la ville de Donetsk en mai 2014 lors de la bataille qui s'est déroulée à l'aéroport de la ville.

"Nous pensions partir pour une à deux semaine, sans comprendre pourquoi il y avait la guerre. Mais cela fait plus d'un an que nous sommes ici", ajoute Sergey.



En août 2015, après l'envoi de plus de 60 tonnes de matériel vers l'Ukraine je me suis rendu sur place pour assurer le suivi de la distribution de l'aide. J'ai pu y rencontrer des réfugiés internes au pays m'expliquant leur choix de quitter leur foyer et leur ville à contre coeur pour se réfugier dans une ville limitrophe. C'est dans différents centres d'accueils des villes de Kramatorsk, de Druzhkovka ou encore de Konstantinovska que j'ai recueillis quelques un de ces témoignages.


Partir, oui, mais pour aller où? Quitter sa maison, tout laisser derrière soi est un véritable traumatisme, sans parler de l'angoisse de pouvoir trouver un lieu ou s'établir temporairement, tant bien que mal. Feodor, le pasteur d'une église de la région, a reçu de l'aide envoyée par La Gerbe à Vinnytsia puis acheminé jusqu'à Kramatorsk. Il m'a permis de rencontrer Serguey et Larissa, son épouse.

Cette dernière raconte: "C'était effrayant. Sentir le sol trembler alors que peu de temps avant tout allait bien. Et puis, en partant on ne pensait pas qu'on serait accueilli. Mais heureusement on a été accueilli. Depuis un an on a pris soin de nous. Merci au pasteur Feodor, merci aux volontaires qui nous rendent visite!"



Vêtements, mobilier, vaisselle, électroménager, matériel médical... le matériel que nous envoyons vers l'Ukraine est très diversifié. Depuis 2009 et les premiers envois, ce sont les familles démunies, les orphelins ou encore les institutions de santé qui bénéficient de ce matériel.

Aujourd'hui ce travail continue, mais l'accent est mis bien entendu sur les victimes directes ou indirectes de la guerre.





A Vinnytsia, ville d'arrivée de nos camions située au centre ouest du pays, nos correspondants de l'association charité réceptionnent le matériel et le distribuent selon les besoins : au réfugiés arrivant jusqu'à eux, aux orphelins, aux handicapés ou encore aux églises de tout l'Est du pays qui ont à coeur de faire du bien aux populations des deux côtés de la ligne de front, sans distinction.


Aujourd'hui le travail continue. Le dernier envoi de matériel a eu lieu le 29 novembre. Réception, identification des besoins, distribution : En s'appuyant sur les réseaux chrétiens pour atteindre les bénéficiaires, nos correspondants répondent autant que possible aux besoins immense des réfugiés internes de l'Ukraine.








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